Lutte contre la fraude à la TVA
L’Administration Fiscale intensifie sa lutte contre la fraude à la TVA et la dissimulation de recettes dans les logiciels de gestion, à travers l’article 88 de la Loi de Finances 2016.
Dernières informations - Communiqué ministériel du 15 juin 2017
Le 15 juin 2017, le gouvernement a décidé « de recentrer et de simplifier » la loi anti-fraude à la TVA, dont l’entrée en vigueur est prévue à compter du 1er janvier 2018.
La loi précise désormais que lorsque l’entreprise utilise un logiciel ayant des fonctions d’encaissement, celui-ci devra être « certifié conforme ». Le Ministre des Comptes Publics a annoncé que « cette réglementation fera l’objet de nouvelles mesures législatives d’ici la fin de l’année ». Lire le communiqué
Cependant, la lutte contre la fraude reste au cœur des préoccupations de l’Administration et de ce fait, le contexte réglementaire risque fortement de continuer à évoluer au cours des prochains mois. Afin de bénéficier de toutes les mises à jour légales à venir dans votre logiciel EBP Open Line™ de Comptabilité, Gestion Commerciale ou Point de Vente, nous vous recommandons fortement d’opter pour une
Qu’est-ce que la loi anti-fraude ?
L’article 88 de la loi de Finances 2016, plus communément appelé « loi anti-fraude TVA », est une nouvelle réglementation, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2018. Elle a pour objectif de lutter contre la fraude à la TVA et la dissimulation de recettes. La loi précise que lorsque l’entreprise utilise un logiciel ayant des fonctions d’encaissement, celui-ci devra être « certifié conforme » afin de s’assurer de leur fiabilité et ce en vue du contrôle de l’Administration Fiscale.
Qui est concerné ?
La loi anti-fraude TVA vous concerne si :
Vous êtes assujetti à la TVA.
Vous êtes une personne physique ou morale, de droit privé ou de droit public.
Vous encaissez vous-même les règlements de vos clients au moyen d’un logiciel de comptabilité, de gestion ou de caisse.
Ainsi, presque toutes les entreprises, peu importe leur taille et secteur d’activité sont concernées. En revanche, être assujetti à la TVA ne signifie pas forcément que vous devez faire apparaître la TVA sur vos factures et déduire la TVA payée. Cependant, vous êtes tout de même dans le champ d’application de la loi anti-fraude TVA.
En effet, parmi les assujettis à la TVA différentes situations sont possibles :
Vous êtes redevable : votre entreprise est dans l’obligation de payer la TVA.
Vous êtes redevable partiel : votre entreprise réalise des opérations se situant dans le champ d'application de la TVA, mais certaines activités que vous exercez sont exclues de TVA (exonérées).
Vous êtes exonéré de TVA : la taxe sur la valeur ajoutée n’est pas toujours obligatoire et certaines entreprises, dans des cas particuliers, peuvent bénéficier d’une exonération. Exemple : auto-entrepreneur, micro-entreprise, association, comité d’entreprise, etc.
De plus, tous les régimes de TVA entrent dans le champ d’application de la loi anti-fraude TVA : le régime du réel normal de TVA, le régime simplifié d’imposition à la TVA et le régime de la franchise en base de TVA.
Les 4 critères d’un logiciel conforme
La loi anti-fraude TVA impose l’utilisation d’un logiciel répondant aux 4 critères ci-dessous :
- Inaltérabilité
- Le logiciel doit enregistrer toutes les données d’origine relatives aux opérations d’encaissement, les conserver et les rendre inaltérables. Toute modification ou annulation de données est enregistrée.
- Sécurisation
- Le logiciel doit sécuriser les données concernées et garantir la restitution de ces dernières dans leur état initiale à l’Administration Fiscale.
- Conservation
- Le logiciel doit prévoir une clôture annuelle (ou par exercice) pour la gestion et la comptabilité et une clôture journalière, mensuelle et annuelle (ou par exercice) pour les systèmes de caisse afin de calculer des données cumulatives et récapitulatives, intègres et inaltérables. Ces données doivent être conservées pendant six ans.
- Archivage
- Le logiciel doit prévoir une clôture annuelle (ou par exercice) pour la gestion et la comptabilité et une clôture journalière, mensuelle et annuelle (ou par exercice) pour les systèmes de caisse afin de calculer des données cumulatives et récapitulatives, intègres et inaltérables. Ces données doivent être conservées pendant six ans.